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 Magena || Monture du chasseur Serre du Faucon || Soeur amnésique de L'Ensorceleuse

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L'Ensorceleuse
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L'Ensorceleuse


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Magena || Monture du chasseur Serre du Faucon || Soeur amnésique de L'Ensorceleuse Empty
MessageSujet: Magena || Monture du chasseur Serre du Faucon || Soeur amnésique de L'Ensorceleuse   Magena || Monture du chasseur Serre du Faucon || Soeur amnésique de L'Ensorceleuse Icon_minitimeMar 12 Mai - 22:55


Me. Just me.





I. Informations générales



Nom : Magena, nom amérindien dont la signification est "Lune Montante". Du moins, c'est ainsi qu'elle se nomme depuis l'Accident. Autrefois, on l'appelait Bright Moon, bien qu'elle ne s'en souvienne pas.
Sexe : femelle.
Âge : son âge aussi, elle l'a oublié. Mais, en vérité, elle a quatre ans.
Race : pour ce qui est de sa race, il est évident qu'elle est une pure Arabe.
Lignée : au vu de ses formes, on peut deviner, si on fait attention et que l'on est connaisseur, qu'elle fait partie de la lignée des Saqlawiyat, mêlée à celle des Abbeyat. Mais ça, elle l'ignore également.
Taille : elle mesure près d'un mètre cinquante-trois, ce qui fait d'elle une jument assez petite, mais dans la moyenne pour sa race.
Robe : bien qu'elle soit en grande partie blanche comme neige, on dit d'elle que c'est une jument (ou plutôt une pouliche, étant donné qu'elle n'a pas encore cinq ans) pie noire.
Groupe : elle a été recueillie par les Indiens Lakota après l'Accident, et c'est auprès d'eux qu'elle est demeurée.
Grade : bien que son cavalier ai été un guerrier, il est devenu chasseur peu après l'avoir recueillie. Cela fait donc d'elle une Monture de Chasseur.

Généalogie : si seulement elle se souvenait, elle saurait que son père, l'Arabe gris souris Prince d'Argent, était un Saqlawi, et que sa mère, l'alezane Fall Leaf, une Abbeyah. Elle saurait aussi qu'elle a une soeur au Fort de l'US Cavalry, L'Ensorceleuse. Mais elle ne se souvient pas...



II. Physique & Caractère


Physique

Qu'elle est belle, Magena ! Quelles formes formes délicates, quelle finesse et quelle grâce dans chacun de ses traits ! Il ne fait aucun doute qu'elle est une pure Arabe. Voyez cette tête au bout du nez fin, au profil creusé ; voyez ces deux grands yeux qui reflètent les émotions qu'elle désire, et ces petites oreilles mobiles, ces naseaux largement ouverts. Observez cette encolure gracieuse, arquée avec élégance et embellie par une cascade de crins. Ces crins ne sont pas des plus longs, mais pour un Arabe, ils sont plutôt impressionnants. Ils demeurent néanmoins fins et souples, bien peignés par les indiens. Vous découvrirez également un dos solide terminé par une croupe courte, où sa queue, toujours relevée telle un étendard, est implantée assez haute. Vous pourrez également admirer ses épaules et ses cuisses minces, qui dissimulent parfaitement de puissants muscles, ainsi que ses flancs lustrés. Ses membres sont de taille normale, mais leur finesse fait qu'ils paraissent plus longs. Ses sabots sont solides, et même s'ils sont assez petits, ils n'entravent en rien l'endurance et la vitesse de Magena.

D'ailleurs, parlons-en, de ces aptitudes. Comme tous les pur sang Arabes, elle possède une grande endurance. Si ses mouvements sont vifs et fluides, si sa vitesse lui permet de pourchasser les gibiers les plus rapides et sa taille relativement petite de se faufiler à travers les bois, elle ne court cependant pas aussi vite que certains équidés. Elle n'est pas non plus une sauteuse d'exception, mais se débrouille assez bien.

Bien, je ne vous ai pas encore parlé de sa robe ? Une robe pie noire, du moins, comme on l'appelle. En fait, Magena possède un corps blanc comme la neige nouvelle, luisant comme la Lune. Ressemblance supplémentaire avec l'Astre nocturne, elle possède des pommelures grises claires, qui semblent s'éclaircir au fil des mois. En effet, ces pommelures ne sont vraiment visible que sur ses épaules, ses cuisses et légèrement ses flancs, et peut-être un jour disparaîtront-elles complètement.
Magena possède aussi des crins tout aussi blancs, mais parcourues de mèches noires de jais, d'où le nom "pie noire" qu'on lui donne. Son bout du nez est gris sombre, mais pas noir, bien qu'il le paraisse lorsqu'il est mouillé. Ses sabots sont noirs, comme quatre éclats d'ébène.

Ah ! Je ne dois pas oublier ses yeux, ses beaux yeux d'azur qui envoûtent les mâles ! Ils peuvent se montrer aussi bien inexpressifs que froids, ou qu'angéliques. Elle possède aussi deux plumes de rouge-gorge attachées à son filet de corde, juste à côté de sa bouche. Les plumes de cet oiseau symbolisent le renouveau chez une personne, hors, Magena a elle-même vécut ce renouveau dans sa vie, lorsqu'elle a perdu la mémoire suite à l'Accident. Elle porte aussi dans sa crinière des plumes de geai bleu, qui en plus de s'assortir à merveille avec son regard, symbolisent la lumière qui nous permet d'échapper à la tristesse et à la dépression. Ces plumes ne sont pas directement attachées à ses crins, puisqu'elles sont mêlées à une sorte de décoration rappelant les capteurs de rêve, tressé avec les crins noirs que son indien avait récupéré sur sa crinière, et de tout petits bouts de peau teinte en bleu azur et glace, avec au centre un trou circulaire. Ce "capteur de rêve" est lui-même attaché à une sorte de fil fait de crins teints en bleu très sombre où sont enfilées des perles bleu glace. Ah, qu'elle est belle, Magena !


Caractère

Magena, Magena, ah ce doux ange qui vous envoûte de son regard d'azur, de son sourire manipulateur ! Ah ce doux ange qui vous guide droit vers les ténèbres... Car, oui, la petite est manipulatrice, charmeuse et intelligente, avec son caractère bien à elle. Au début, elle vous paraîtra pure et naïve, toute timide et innocente, il vous semblera qu'elle vous voue vite une grande confiance. Vous ne pourrez pas vous empêcher de sourire, que ce soit tendrement ou cyniquement, face à cette petite jument toute déboussolée. Et puis, vous baisserez la garde. Et c'est seulement lorsqu'il sera trop tard que vous vous apercevrez que c'est elle qui vous a manipulé, que c'est elle qui vous a poussé à agir comme elle le souhaitait. Eh oui, elle n'a rien d'un ange, Magena...

Mais, peut-être, dans son petit jeu de manipulation, finira t-elle par vous apprécier. Peut-être même développera t-elle un sentiment d'amitié, auquel cas il se pourrait bien qu'elle modifie ses plans et passe d'une jument manipulatrice à une amie qui tente de mieux vous comprendre. La compréhension, ce n'est pas trop son truc. Elle est assez solitaire, vit un peu en marge. Et pourtant, sous ses airs de jument fière, un peu hautaine et prétentieuse, elle cache une personnalité amicale et vive, protectrice aussi. Elle a beau être assez coquette, elle n'hésitera pas à se salir pour aider ses amis, et tentera de son mieux d'aider chaque équidé en grave danger. Elle n'est pas cruelle, et sait quand un cheval est trop fragile pour supporter ses petits jeux de manipulation. Avec ceux-ci, elle se montrera douce et sincère.

Magena entretient aussi une relation particulière avec son indien, Serre du Faucon. Cet indien l'a recueillie, blessée et égarée, après l'Accident. Il la soigné et lui a réapprit à vivre. Il est le seul homme qu'elle apprécie vraiment. Les autres, elle les "snobe", mais gare à ne pas insister car elle pourrait se révéler agressive... Et inutile de l'amadouer avec des friandises : la belle n'est pas assez gourmande pour se laisser prendre au piège. Avec les femmes et les jeunes enfants, cependant, elle se montre plus calme et douce, mais ne se laissera pas monter et tentera de les repousser.
Serre du Faucon, lui, est autorisé à la cajoler, et même à la monter. Cependant, il sait très bien que s'il se montre trop autoritaire, la petite se rebellera et n'hésitera pas à l'envoyer par terre. Elle n'est pas le genre de jument à se laisser diriger et à rester bien tranquille. L'esprit fier et rebelle, elle a le cœur d'une jument sauvage. Mais elle a finit par s'habituer à la vie de jument indienne, elle se plait à jouer des tours aux humains qui la traitent comme une petite princesse. Vivre dans le froid, avec tous ces prédateurs juste à côté, sans parler de la boue, des épines, des crins qui s'emmêlent... Très peu pour elle ! Elle a cependant tissé des liens forts avec Serre du Faucon, et malgré qu'elle ne se montre pas des plus agréable à vivre avec lui, elle l'aime beaucoup et n'hésite jamais à l'aider dans ses besognes et à s'amuser à ses côtés, malgré qu'elle ne soit pas vraiment ravie de le voir tuer des animaux. Elle ne comprend pas pourquoi les humains ne se contentent pas d'herbe tendre, "comme tout le monde" !


III. Histoire




Un passé. J'aimerais déjà savoir moi-même quel est-il. Il ne me reste plus que quelques brides de souvenirs, de ce que j'ai vécut avant l'Accident. Je me souviens que je galopais à corps perdu, fonçant telle la flèche. Sur mon dos se tenait une lourde selle vide, dont les étriers frappaient mes flancs. Je me souviens que derrière moi, d'autres sabots martelaient le sol, des sabots dont je ne me souviens plus l'origine, et je me souviens de l'odeur si forte de l'Humain. Et puis, il y eut un grand bruit, sec et retentissant. Il y eut une vive douleur à mon flanc, le sang éclaboussa. Je poussais un cri de douleur, mon galop se désunit mais je ne ralentis pas pour autant et tentais de reprendre mon allure. Je me souviens également du vide, du grand vide. J'ai bien tenté de m'arrêter, mais trop tard, je n'eus d'autre choix que de bondir aussi fort que je le pus, vainement bien sûr. Il y eut la chute, vers les eaux noires qui écumaient en contre-bas. Il y eut le choc lorsque je plongeais dans la rivière glacée, puis plus rien. Le néant.

Je repris conscience le lendemain. Je me trouvais dans un petit enclos circulaire, tout en bois. Un indien se tenait non loin. Il sourit en me voyant ouvrir les yeux, et m'approcha doucement. Craintive, je me relevais et reculais à l'autre bout de l'enclos, encore ankylosée, chaque muscle douloureux. L'indien, voyant que je semblais terrifiée, me laissa seule et s'en alla. Il revint peu après, accompagné d'une petite jument pie bai aux crins ébouriffés qui marchait à ses côtés sans le moindre licol pour la retenir. Il entrouvrit la porte du petit enclos et elle s'y glissa, m'observant de ses yeux pétillants. L'indien lui offrit une pomme, qu'elle avala goulument, et en jeta une non loin de moi. Je tressaillis sans cesser de l'observer, gardant un œil sur la petite pie bai. Mais l'humain repartit, non sans avoir flatté amicalement l'encolure de cette dernière.

La petite pie se nommait Nuna, ce qui signifie "pays" dans la langue d'un peuple amérindien. Cette signification n'avait pas vraiment de rapport avec la jument, mais son indien trouvait que ce nom lui allait bien. Nuna était une toute petite jument, presque un poney, au caractère jovial et amical. C'était, dans son ensemble, un équidé assez simple. Une jument bien grassouillette, brun chocolat, les bas des membres et les crins noirs à l'exception de son toupet blanc comme les larges tâches de son corps et les quelques mèches de sa crinière et de sa queue, une liste banale, trois balzanes, toutes différentes, et de grands yeux noisette et ambre pleins de vie. Nuna était une jument OI, "origines inconnues", bien qu'on puisse deviner du sang de mustang et d'appaloosa, entre autre. C'était une petite pinto appréciée, et représentant à la perfection les montures indiennes. Nuna, bien qu'ayant un caractère qui n'était pas sans rappeler celui des pouliches, approchait des onze ans, et n'était donc plus de toute jeunesse.
Il était impossible de ne pas affectionner la pinto, qui avait son petit caractère bien à elle et qui vivait à fond. Nous nous liâmes assez vite, malgré que je me méfia tout d'abord. En à peine deux jours, nous étions déjà presque amies, même si je n'accordais aucune confiance en l'Homme ; je me souvenais, malgré mon amnésie, que je devais la plaie à mon flanc mais aussi mon accident à l'un d'entre eux.

Le troisième jour, un nouvel humain tenta de s'approcher de l'enclos. Jusque-là, seul l'indien de Nuna et quelques curieux avaient tenté de voir la belle jument Arabe qui se tenait dans celui-ci, mais je les avait menacé tant et si bien que personne ne venait plus. L'indien qui approchait était un jeune homme, au teint légèrement plus pâle que les autres, aux cheveux bruns sombres dont une partie était attaché par des "bandelettes" à la couleur de l'ambre. Il avait des yeux noisette, avec des reflets ambrés. Lorsqu'il s'accouda à la barrière de bois, je mimais une ruade dans sa direction, malgré que Nuna tenta de m'arrêter. Il eut un mouvement de recul, mais revint aussitôt à sa place. Furieuse, je montrais les dents, le menaçais de plus belle... En vain. Je me mit donc à trotter en rond, longeant la barrière, faisant mine de lui décrocher un coup de sabots ou de le mordre chaque fois que je passais devant lui. Il admirait mes allures si élégantes, murmurant quelques mots que je ne comprenais pas. Soudain, en passant à côté de lui, je fis volte-face et frappa la barrière de toutes mes forces. Il ne s'y attendait pas et fit un bond en arrière. Il m'observa encore un instant avant de s'éloigner.

Lorsqu'il revint, quelques minutes plus tard, je fis mine de l'ignorer, lui tournant le dos pour brouter à l'autre bout de l'enclos. Je l'entendis parler, mais de ce temps-là, la langue indienne m'était inconnue, bien que je la comprend désormais assez bien. Nuna s'approcha de moi afin de m'expliquer ce qu'il disait : il avait demandé au Chef indien s'il pouvait s'occuper de moi, et j'avais donc été confié à ce jeune humain, Serre du Faucon, puisque personne n'osait m'approcher. Celui-ci venait de me nommer Magena, "Lune Montante", car ma blancheur et les pommelures grises claires lui faisaient bien évidemment penser à cet astre.

Les jours passèrent. L'indien passait le plus clair de son temps à m'observer, ce qui avait le don de m'agacer tandis que je m'habituais peu à peu à sa présence. Je mimais de moins en moins d'attaques, préférant l'ignorer. Parfois même, il m'arrivait de m'approcher, et lorsqu'il tendait la main pour que je la sente, j'approchais le bout du nez avant de brusquement faire volte-face pour décrocher une petite ruade, plus frimeuse que méchante, lorsque j'allais l'effleurer. Il avait finit par s'y faire, et avait appris à vite retirer la main lorsque je redressais la tête.
Il faut bien le dire, au fil des jours, nous commencions à apprécier l'autre, à nous amuser un peu. Enfin, surtout moi. Il était comme une occupation pour moi, car il faut bien le dire, cet enclos n'était pas assez grand pour que je puisse me défouler, et je m'ennuyais un peu malgré les discutions de Nuna, qui était vraiment bavarde. Et, un jour, mes prières furent entendues, puisqu'on m'attacha à Nuna et qu'on ouvrit la porte de l'enclos. Au début, je voulais me libérer pour m'enfuir, mais Nuna finit par me convaincre de rester en me parlant de sa vie auprès des indiens. Elle me montra le camp, et le territoire. Nous ne revînmes que le soir, où nous fûmes remises dans l'enclos.
Pendant plusieurs jours, nous étions ainsi attachées l'une à l'autre et laissées en liberté. Le soir, Serre du Faucon s'occupait de moi. Au fil des jours, je finis par accepter les friandises qu'il me tendait, puis quelques caresses à l'occasion, et finalement, il pût entrer dans l'enclos et me panser sans que je ne l'attaque, tentant juste de le mordiller de temps à temps. Mais ce n'était jamais méchamment. Dès lors, le fil de nos destins s'était entremêlé, tout comme avec Nuna.

Et puis, un mois après mon arrivée, il y eut un grand changement. J'avais toujours trouvé Nuna vraiment très grassouillette, mais plus ça allait et plus ça empirait. En fait, ce n'était pas du tout à cause de sa gourmandise : Nuna était pleine. Le père était un grand étalon isabelle, me dira t-elle plus tard. Il avait été capturé par les Marchands, et on l'avait monté dans un train qui l'avait emmené bien loin de là. Nuna avait déjà vu des chevaux partir avec le train, et ne jamais revenir. Elle savait donc que le père ne retrouverait plus le chemin du Cimarron...
Dans la nuit, je fus réveillée par les hennissements de douleur de celle qui était pour moi une confidente. J'avais peur pour elle, ne sachant pas ce qu'elle avait, et je me sentais si impuissante ! Je finis par hennir de toutes mes forces. Je dût réveiller le camp tout entier, puisque des voix se mirent à maugréer un peu partout. Bientôt, des pas rapides approchèrent. Je reconnus Serre du Faucon et l'indien de Nuna. Ils se précipitèrent vers nous en voyant la pinto au sol, et lorsqu'ils arrivèrent... Ils ne purent que contempler, attendris, la petite pouliche dorée comme le soleil qui observait autour d'elle de ses grands yeux bleu azur.
Le lendemain, nous ne fûmes pas sorties de l'enclos, afin que Nuna demeure avec sa fille. J'aimais aussitôt la petite, qui avait révélé au soleil une magnifique robe isabelle capée. Ce fut lorsqu'elle se mit à s'amuser avec un papillon que les indiens lui trouvèrent un nom, d'abord en plaisantant, mais ils finirent par le trouver joli et le lui donner : My Beautiful Little Butterfly. Bien évidemment, tout le monde l'appela Butterfly, la surnommant Fly.

C'était amusant de la voir avec sa mère. Elle semblait presque plus mature que celle-ci. Il ne fallut pas longtemps pour que les indiens comprennent que leur enclos était trop petit pour nous trois, et se décident à nous laisser sortir, même si j'étais toujours attachée à Nuna. La présence de la pouliche me rendit également plus sympathique envers les autres, et les femmes et les enfants purent me caresser en ce temps-là. J'acceptais même de m'approcher des hommes. Cependant, seul Serre de Faucon était pour moi un compagnon de jeu et, presque, un ami.

Et voilà qu'au bout de quelques jours, je laissai l'indien monter sur mon dos. Bien sûr, dès qu'il me gênait ou qu'il essayait de me diriger, il finissait par terre. Mais, je finis par accepter son filet de corde. C'est à cette époque-là qu'il ajouta deux plumes de rouge-gorge à celui-ci, et qu'il plaça les plumes de geai bleu, ainsi que le "capteur de rêve" et les perles dans ma crinière.
Six mois s'étaient écoulés depuis mon amnésie. Butterfly était devenue une jeune pouliche magnifique, étrangement calme à côté de sa mère. Et puis, il y eut la guerre. L'US Cavalry attaqua. En ce temps-là, Serre du Faucon était encore un guerrier, et étant donné que je le laissais me monter et me diriger, nous participâmes au combat. La guerre est une chose atroce. Il y eut des morts, dans les deux camps. Des humains comme des chevaux. Le camp fut ravagé, réduit dans les flammes et le sang. A un moment, il me sembla aperçevoir une silhouette familière, une silhouette noire comme le jais, mais je ne saurais placer un nom sur cet équidé, ou même dire s'il était l'un de mes amis ou l'un de mes ennemis. Soudain, je tombais face à Nuna et Butterfly, qui tentaient de fuir. J'aperçus alors un soldat qui pointaient sur elles une arme. Je poussais un hennissement strident, terrifiée, et me jetais en avant pour tenter de les écarter. Mais déjà, la balle sifflait. Nuna, alertée par mon hennissement, c'était interposée devant sa fille. Le sang écarlate, rouge vif, gicla, et le jument s'écroula au sol avec un cri atroce. Folle de rage, je me précipitais vers le soldat qui pointait son arme vers Butterfly et le mordais férocement, bousculant son cheval qui tenta de me mordre. Tandis que je luttais contre la monture, Serre du Faucon combattait le cavalier. J'aperçus son arme qui tombait à terre, et bientôt, je vis l'humain s'écrouler sur le dos du cheval. Celui-ci, paniqué, prit la fuite, laissant tomber le cavalier au milieu du champ de bataille.
Serre du Faucon semblait pétrifié. Il n'avait jamais tué d'autre humain. Je me ruais vers Nuna, mais il était trop tard. Butterfly, blottie contre sa mère, pleurait. Mon indien se laissa tomber au sol et caressa la jument défunte, tandis que du bout du nez j’essuyais les larmes de la pouliche.

La bataille s'acheva. Nous avions finalement gagné, mais à quel prix... Pour avoir tué un soldat ennemi, Serre du Faucon reçut une plume d'aigle ornée d'un point rouge. Mais, juste après, il demanda à devenir un chasseur, ce qui lui fut accepté. Butterfly était assez âgée pour ne plus avoir besoin du lait maternel, mais fut comme une fille adoptive pour moi. Nous nous aidions mutuellement à soigner les plaies de notre cœur.


IV. Derrière l'écran



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